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Sábado, 19 de outubro de 2013 II Série-D — Número 3

XII LEGISLATURA 3.ª SESSÃO LEGISLATIVA (2013-2014)

S U M Á R I O

Delegações e Deputações da Assembleia da República: — Relatório elaborado pelo Deputado Mendes Bota, do PSD, relativo à sua participação num Colóquio subordinado ao tema “Violences faites aux femmes: dévoiler ce qui est rendu invisible”, organizado pela Comunidade Urbana de Estrasburgo, da Assembleia Parlamentar do Conselho da Europa (APCE), que decorreu em Estrasburgo, no dia 10 de outubro de 2013. — Relatório elaborado pelo Deputado Mendes Bota, do PSD, relativo à sua participação na Conferência “II Consulta a Parlamentarias y Parlamentarios de las Américas, organizada pela Organização dos Estados Americanos (OEA), da Assembleia Parlamentar do Conselho da Europa (APCE), que decorreu em Brasília no dia 14 de outubro de 2013.

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DELEGAÇÕES E DEPUTAÇÕES DA ASSEMBLEIA DA REPÚBLICA

Relatório elaborado pelo Deputado Mendes Bota, do PSD, relativo à sua participação num Colóquio subordinado ao tema “Violences faites aux femmes: dévoiler ce qui est rendu invisible”, organizado

pela Comunidade Urbana de Estrasburgo, da Assembleia Parlamentar do Conselho da Europa (APCE), que decorreu em Estrasburgo, no dia 10 de outubro de 2013

RELATÓRIO N.º 84 No dia 10 de Outubro de 2013, participei num colóquio subordinado ao tema «Violences faites aux femmes:

dévoiler ce qui est rendu invisible» organizado pela Comunidade Urbana de Estrasbourg, tendo sido orador

convidado para falar no painel «La prise en compte des violences dans les politiques publiques».

Fiz uma intervenção, cujo texto consta do Anexo ao presente relatório, e fiz uma segunda intervenção para responder às questões colocadas por vários participantes.

Assembleia da República, 10 de Outubro de 2013

O Deputado do PSD, José Mendes Bota.

ANEXO

Discours de Mr. Mendes Bota, Rapporteur General sur La Violence Faite aux Femmes, au Colloque sur «Violences faites aux femmes: dévoiler ce qui est rendu invisible» organisé par la Communauté

Urbaine de Strasbourg Palais de la Musique et des Congrés

Strasbourg, 10 Octobre 2013

LE TRAVAIL DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE DU CONSEIL DE L’EUROPE AU COMBAT À LA

VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

INTRODUCTION

Mesdames, Messieurs,

Pour commencer, je souhaite vivement remercier Madame la Conseillère Mine Günbay pour son invitation à

participer à ce colloque. Nous avons eu l’occasion de nous rencontrer en amont de cet évènement et je dois

dire que son enthousiasme est communicatif.

Je suis très heureux de voir tant de professionnels et personnes qui se sentent concernées se retrouver

aujourd’hui autour des questions de violences faites aux femmes.

En tant que parlementaire impliqué depuis de nombreuses années sur le sujet, mon premier constat en la

matière est qu’il y a un décalage important entre ce que la loi prévoit et ce qui se passe dans la réalité.

Dans tous les systèmes juridiques, la loi pénale interdit la violence. Il existe des normes très générales qui

sanctionnent la violence faite à qui que ce soit.

Cela ne suffit pas.

La violence faite aux femmes a des caractéristiques spéciales, qui la rendent particulièrement difficile à

détecter. Elle est changeante et capable d’échapper à bien des contrôles.

Elle se cache très souvent dans un espace privé où la loi a plus difficilement accès. La maison, ainsi que le

lieu de travail, sont des endroits où l’on pourrait penser que chacun, chacune est en sécurité.

Malheureusement, la réalité est parfois différente.

A cela s’ajoute le fait que, malgré la souffrance quotidienne, les femmes n’osent pas porter plainte.

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Et lorsqu’elles parviennent à porter plainte, les auteurs ne sont pas toujours condamnés.

Donc oui, il s’agit bien de dévoiler ce qui est rendu invisible.

Par les femmes qui ont peur, craignent pour leurs enfants, leur famille.

Par les auteurs qui agissent à l’abri du foyer.

Par le pouvoir judiciaire, qui reste encore insuffisamment formé.

Par la société dans son ensemble qui peine à se débarrasser du schéma patriarcal

Face à une telle situation, c’est bien à l’Etat de lever le voile.

Il a la responsabilité d’assurer la sécurité des citoyennes et des citoyens. C’est la raison pour laquelle il doit

se doter de moyens suffisants. Je ne parle pas forcément de moyens financiers, bien que ceux-ci soient

également nécessaires et ne devraient pas être réduits en période de crise.

Je me réfère tout d’abord à un arsenal juridique nouveau, moderne, efficace. Des normes visant à éradiquer

la violence de genre et la violence domestique en luttant sur tous les fronts en même temps.

Il s’agit en effet de prévenir la violence, de protéger les victimes et de punir les auteurs.

SITUATION EN FRANCE

La France a manifestement décidé de rendre la question des violences visible.

Et je m’en réjouis.

J’ai eu l’occasion de rencontrer Madame Najat Vallaud-Belkacem, ministre française des droits des

femmes, à plusieurs reprises. En juin dernier, nous avons eu le plaisir de l’accueillir à une réunion de la

Commission sur l’égalité et la non-discrimination de l’Assemblée parlementaire dont je suis Vice-Président.

Lors de cette réunion, Mme Vallaud-Belkacem a notamment mentionné les différentes mesures portées par

le projet de loi sur l’égalité hommes-femmes, dont un chapitre conséquent est dédié aux violences faites aux

femmes.

Elle expliquait les nouvelles dispositions qui seront proposées concernant le mariage forcé ou encore

l’excision, deux pratiques qu’on peut qualifier d’invisibles et qui pourtant sont bien plus nombreuses qu’on ne le

croit et influent radicalement sur la vie des femmes qui en sont victimes.

Comme annoncé par Mme la ministre, ces nouvelles dispositions devraient permettre dans un avenir

proche la ratification de la Convention sur la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes, dite

Convention d’Istanbul.

Je l’espère de tout cœur.

Ces développements en France et dans d’autres pays montrent que l’Europe peut et doit être un levier pour

faire avancer les droits des femmes.

HISTORIQUE

Il me semble essentiel de revenir rapidement sur l’action du Conseil de l’Europe en matière de lutte contre

les violences faites aux femmes.

Dès 1990, le Conseil de l'Europe a pris une série d'initiatives pour promouvoir la protection des femmes

contre la violence.

L'Assemblée parlementaire a réclamé l’adoption de normes juridiquement contraignantes sur la prévention,

la protection et les poursuites relatives aux formes les plus graves et les plus répandues de violence sexiste.

Entre 2006 et 2008, alors que des études révélaient l'ampleur du problème en Europe, le Conseil de

l’Europe a mis en place une campagne européenne de lutte contre la violence à l'égard des femmes.

J’ai eu la chance d’être directement impliqué dans cette campagne.

Plus de 200 actions ont été menées au niveau des parlements nationaux pour sensibiliser l’opinion publique

sur les questions des violences.

Je reste convaincu que ce type d’action à grande échelle est essentiel.

Cette campagne a montré à quel point les réponses nationales à la violence à l'égard des femmes et à la

violence domestique variaient d’un pays à l’autre.

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L’idée était donc d’harmoniser les normes juridiques pour que les victimes puissent bénéficier du même

niveau de protection partout en Europe.

La volonté politique d'agir s'est affirmée : les ministres de la Justice des Etats membres du Conseil de

l'Europe ont commencé à débattre du nécessaire renforcement de la protection contre la violence domestique,

en particulier celle commise par un partenaire intime.

En décembre 2008, un groupe d'expert a été créé pour préparer un projet de convention sur la question. En

à peine plus de deux ans, ce groupe a élaboré un projet de texte. Il a finalisé le projet de la Convention en

décembre 2010.

La Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique

a été adoptée le 7 avril 2011. Elle a été ouverte à la signature le 11 mai 2011 à Istanbul. Elle entrera en vigueur

une fois que dix pays l'auront ratifiée.

LA CONVENTION D’ISTANBUL

Laissez-moi vous dire que cette Convention est un instrument fondamental pour lever le voile sur les

souffrances de millions de femmes à travers l’Europe et au-delà.

Sa grande force est qu’elle est spécifiquement dédiée aux violences faites aux femmes.

Son objectif est d’inciter les pays en Europe et au-delà à avoir une politique volontariste dans leur lutte

contre les violences faites aux femmes.

De dépasser les discours et d’agir.

Avant toute chose, il est important de souligner que la Convention d’Istanbul fait clairement comprendre que

la violence à l’égard des femmes et la violence domestique ne relèvent pas de la sphère privée.

Elle reconnaît la violence à l’égard des femmes comme une violation des droits de la personne et une forme

de discrimination. Les États engagent leur responsabilité s’ils ne prennent pas les mesures adéquates face à

cette violence.

Il s’agit du premier traité international qui définit le terme « genre ».

Ainsi, il est aujourd’hui admis que les femmes et les hommes ne possèdent pas simplement des

caractéristiques biologiques féminines ou masculines, mais qu’il existe aussi une catégorie socialement

construite, le genre, qui assigne aux femmes et aux hommes leurs rôles et comportements respectifs.

Elle établit également un certain nombre de nouvelles infractions pénales, comme les mutilations génitales

féminines, le mariage forcé, le viol, le viol marital en certaines conditions, les crimes dites « d’honneur », le

harcèlement, l’avortement et la stérilisation forcés.

Les États devront donc établir des infractions importantes qui n’existaient pas jusqu’alors dans leur système

juridique, comme c’est le cas pour la France.

Enfin, elle appelle tous les organes et services publics compétents à se mobiliser pour mener une lutte

coordonnée contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.

De manière plus concrète, les états qui adhèrent à la Convention devront entre autres : former les

professionnels en contact avec les victimes ; inclure dans les programmes scolaires, à tous les niveaux, du

matériel d’enseignement sur les questions d’égalité ; créer un nombre suffisant de centres d’hébergement ainsi

qu’un numéro d’aide d’urgence gratuit et disponible 24h/24 ; faire en sorte que la violence à l’égard des

femmes soit érigée en infraction pénale et punie comme il se doit.

Une fois la Convention entrée en vigueur, un groupe d’experts contrôlera le respect de la Convention par

les États afin de garantir son efficacité à long terme.

La grande originalité est la participation des parlements nationaux au suivi (ils recevront les rapports des

experts).

L’Assemblée parlementaire, quant à elle, sera invitée à faire le bilan de manière régulière de la mise en

œuvre de la Convention.

Comme vous l’avez compris, la Convention est fondée sur une approche « holistique », qui prend donc en

considération le problème de la violence dans toute sa complexité et crée un cadre adéquat pour la combattre.

Lever le voile des violences passe principalement par un changement des mentalités.

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Pour cela, il est essentiel d’impliquer les médias, de questionner avec eux l’image de la femme qui est

véhiculée quotidiennement dans l’espace public. S’interroger comme aujourd’hui sur ces violences visibles

qu’on ne voit plus est primordial.

De même, les excuses motivées par la culture, la tradition, la religion ou le prétendu « honneur » ne seront

plus acceptables pour aucun acte de violence.

Nous ne pouvons pas accepter que certaines formes de violence ne soient pas reconnues en tant que

crimes.

Nous ne pouvons pas accepter que certains crimes restent impunis.

Nous ne pouvons pas accepter que les femmes victimes de violence ne soient pas aidées, voire même

qu’elles soient considérées comme responsables de la violence qu’elles ont subie.

Actuellement, 31 États membres on déjà signé, et les parlements de 7 pays ont ratifié la Convention

(Turquie, Albanie, Portugal, Italie, Monténégro, Autriche, Bosnie-Herzégovine).

La France, la Serbie, l’Espagne et l’Andorre sont près de le faire.

Donc nous pouvons espérer l’entrer en vigueur de cet instrument d’ici la fin de l’année/début de l’année

prochaine.

LE RESEAU

Comme je le disais en introduction, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s’est engagée depuis

longtemps dans la lutte contre la violence faite aux femmes et la violence domestique.

En 2012, j’ai été expressément nommé Rapporteur général sur la violence faite aux femmes.

Tel un ambassadeur des droits des femmes, mon rôle est avant tout politique. Il s’agit entre autres de

rencontrer les autorités publiques des 47 états membres, de les informer sur l’existence et l’importance de la

Convention d’Istanbul.

Un rôle de lobby qui demande certes une implication importante mais mon enthousiasme reste intact.

Je dois dire que je me réjouis même des avancées que je vois dans les différents pays que je visite.

Je me réjouis aussi de voir de plus en plus d’hommes s’impliquer dans cette cause.

L’assemblée parlementaire s’est dotée d’une structure inédite pour mettre en lumière cette Convention : le

Réseau pour le droit des femmes de vivre sans violence dont je suis le coordinateur politique.

Il s’agit de parlementaires des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, qui créent une liaison permanente

entre eux et l’Assemblée afin d’améliorer l’efficacité de leur action en matière de lutte contre les violences faites

aux femmes.

En ce qui concerne la ratification de la Convention, rappelons que les parlementaires ont une responsabilité

majeure.

Dans presque tous les systèmes constitutionnels, la procédure de ratification relève de la compétence du

parlement.

De plus, ils peuvent, à tout moment, interroger leur gouvernement sur son soutien à la Convention ;

demander à leur gouvernement où en est le processus de signature; ainsi qu’organiser des débats nationaux

sur la Convention, au sein du parlement et également à l’extérieur de celui-ci.

Concrètement, le Réseau met en place diverses activités :

— Nous organisons des auditions sur différents aspects de la Convention: nous avons abordé, par

exemple, la question du viol conjugal, des mutilations génitales féminines, des programmes de réhabilitation

pour les auteurs de violence.

Ces auditions sont généralement ouvertes au public et je vous invite cordialement à nous rejoindre.

— Une autre initiative qui a donné de bons résultats est l’organisation de séminaires parlementaires au sein

des parlements nationaux.

Le but est de sensibiliser les parlementaires à la Convention et mettre en lumière les carences législatives

au niveau national en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.

Les séminaires que nous avons mis en œuvre ont presque systématiquement débouché sur une ratification

de la Convention.

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— Nous avons développé de nombreux outils de communication: notamment un manuel à l’usage des

parlementaires et des autres acteurs actifs dans le domaine, une newsletter à laquelle vous pouvez vous

inscrire.

Je vous invite aussi à consulter la page Facebook du Réseau.

CONCLUSION

Pour donner du sens à cette Convention, pour lever le voile des violences, il est important d’en parler, de

sensibiliser le plus grand nombre.

Le combat contre les violences faites aux femmes exige également la coopération de tous.

Les acteurs publics et privés, l’Etat comme la société civile, le monde de l’information comme celui de la

culture et de la recherche.

Encore une fois, je suis heureux d’être ici entouré par des représentants des institutions et de la société

civile, des professionnels de la santé et du secteur judiciaire, tous prêts à coopérer, dans un pays qui est

manifestement de plus en plus engagé et conscient que la violence de genre doit être éradiquée et qu’il faut

agir rapidement, sans aucune hésitation.

J’espère que l’évènement d’aujourd’hui amorcera un dialogue entre le Réseau et vous professionnels de

tous horizons.

Car, j’en suis sûr, vous êtes en mesure d’enrichir réellement notre réflexion et notre action

Comme je le disais plus tôt, un des buts de la Convention d’Istanbul est de contribuer à un changement de

mentalité.

Trop souvent les femmes acceptent la violence comme une réalité inévitable, leurs familles et leur milieu

social les poussent au silence.

La loi est souvent le reflet de la mentalité courante. Grâce à cette convention, nous pouvons faire en sorte

que ce soit la loi qui contribue à changer les mentalités.

Pour conclure, laissez-moi vous dire

J'ai été en politique depuis de nombreuses années, j'ai fait des milliers de discours et conférences, participé

à de nombreux débats et entretiens, mais à la fin des jours, je me demandais à moi-même si toute cette

rhétorique aurait servi pour être utile à quelqu'un, ou de la communauté. Et le sentiment était négatif.

Mais les parlementaires, quand ils quittent son piédestal des législateurs et descendent au terrain, ils

découvrent le côté sombre d'une réalité cachée. La plupart des femmes assassinées, avaient déjà derrière eux

toute une histoire de plaintes et d'attaques. Pas d'évaluation des risques. Pas d’accompagnement. Elles sont

mortes.

Quand les cas de traite des femmes à se prostituer arrivent aux tribunaux, sont traités comme des crimes

d'émigration illégale et de proxénétisme, pas comme traite.

Des crimes de violence conjugale, sont considérés par beaucoup de juges comme voies de fait simples.

Les mêmes juges qui semblent assez réticents à émettre des mesures de protection face aux femmes.

Les tribunaux civils et criminels, ne se coordonnent pas.

Je suis un homme, comme tant d'autres, que pendant de nombreuses années a entendu une femme crier

dans l'appartement à côté, et n'a rien fait. Il a vu des voisines avec des yeux noirs et n'a rien fait. Pas de

dénonciation. Ni, même, eu un mot de réconfort pour ces victimes. On a laissai les bras vers le bas, inertes.

Depuis 2006, devenu militant de cette cause, non seulement j’ai senti d’être utile en tant que politicien, car

j'estime que je suis devenu un homme meilleur!

———

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Relatório elaborado pelo Deputado Mendes Bota, do PSD, relativoà sua participação na Conferência “II Consulta a Parlamentarias y Parlamentarios de las Américas, organizada pela Organização dos

Estados Americanos (OEA), da Assembleia Parlamentar do Conselho da Europa (APCE), que decorreu em Brasília no dia 14 de outubro de 2013

RELATÓRIO N.º 85 No dia 14 de Outubro de 2013, participei numa conferência intitulada “II Consulta a Parlamentarias y

Parlamentarios de las Américas, organizada em Brasília pela Organização dos Estados Americanos (OEA),

pela UN Women e pela Comisión Interamericana de Mujeres (CIM).

Fui orador convidado, e fiz uma intervenção subordinada ao tema “La igualdad de género y la violência contra las mujeres en la agenda de la Asamblea Parlamentaria del Consejo de Europa”, inserida no Painel 2,

dedicado às “iniciativas para assegurar los derechos humanos de las mujeres y la Igualdad de género en los

parlamentos de las Américas”, e que consta no Anexo ao presente relatório.

Assembleia da República, 15 de Outubro de 2013

O Deputado do PSD, José Mendes Bota.

ANEXO

Discurso del Señor Mendes Bota, Relator General sobre Violencia contra las Mujeres de la

Asamblea Parlamentaria del Consejo de Europa y Coordinador Político de la Red Parlamentaria “Mujeres Libres de Violencia”

II Consulta a Parlamentarias y Parlamentarios de las Américas Brasilia, 14 de octubre de 2013

La igualdad de género y la violencia contra las mujeres en la agenda de la Asamblea Parlamentaria

del Consejo de Europa

Es todo un orgullo para mí el estar hoy aquí con ustedes y agradezco por ello a los organizadores, a la

Comisión Interamericana de Mujeres, a la Organización de los Estados Americanos y a la ONU Mujeres por

darme esta gran oportunidad de intercambio con mis colegas parlamentarios de las Américas.

En ambos lados del Océano, la situación de las mujeres mejora progresivamente en muchos ámbitos. Sin

embargo, lamentablemente, americanos y europeos compartimos una lacra común: la violencia de género.

La violencia de género tiene características especiales que la hacen particularmente difícil de detectar.

Es cambiante y capaz de evadir muchos controles.

A menudo se esconde en los hogares, en un espacio privado donde la ley tiene más difícil acceso.

Un espacio donde nos gustaría creer que la ley no tiene necesidad de intervenir.

El hogar, así como el trabajo, son lugares donde se podría pensar que todas y cada una de las personas

están a salvo.

Lamentablemente, la realidad a veces es diferente.

La Asamblea Parlamentaria del Consejo de Europa lleva ya largo tiempo comprometida en la lucha contra

la violencia de género y la violencia doméstica.

En 2006, la Asamblea tomo parte en una gran campaña paneuropea de sensibilización sobre estos temas.

En 2008, la Asamblea adoptó una resolución muy importante con un título claro: Lucha contra la violencia

contra las mujeres: un Convenio del Consejo de Europa.

La Asamblea Parlamentaria puede por lo tanto, legítimamente reclamar el haber inspirado a la Convención

que vio la luz casi tres años más tarde, en mayo 2011 en Estambul.

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No solamente la Asamblea ha lanzado la iniciativa de elaborar un convenio, sino también ha tomado parte

en las negociaciones, que fueron largas y complicadas.

Además, como está previsto en los procedimientos del Consejo de Europa, la Asamblea ha tenido un papel

importante en la adopción del Convenio, proporcionando una opinión sobre el texto, adoptada finalmente en la

sesión de enero 2011.

El Convenio de Estambul, el “gold estándar” para la lucha contra la violencia de género

En marzo de este año tuvo lugar la sesión de la Comisión sobre la condición de la mujer en Nueva York,

cuyo tema era la eliminación de la violencia contra las mujeres y las niñas.

En aquella ocasión la señora Lakhsmi Puri, jefa interina de la ONU Mujeres, se refirió al Convenio de

Estambul como el "gold estándar" entre los instrumentos dirigidos a la eliminación de la violencia contra las

mujeres.

En efecto, la Convención es un instrumento único y el texto jurídico internacional más avanzado en este

campo. Los esfuerzos de promoción van más allá de las fronteras del Consejo de Europa, ya que está abierto

a Estados no miembros.

Permítanme destacar algunas características innovadoras de este instrumento.

El Convenio de Estambul:

— Reconoce la violencia contra las mujeres como una violación de los derechos humanos y una forma de

discriminación – destacando la responsabilidad de los Estados para prevenir la violencia y proteger a las

víctimas;

— Es el primer tratado internacional que contiene una definición del género (categoría socialmente

construida del género que asigna tanto a las mujeres como a los hombres, papeles y comportamientos

distintos);

— Introduce delitos que no están incluidos en todos los marcos legislativos nacionales, tales como la

práctica de la mutilación genital femenina, el matrimonio forzoso, el maltrato psicológico, la violencia

económica, el acoso sexual, la violencia sexual, incluida la violación marital, el aborto forzado y la

esterilización forzada.

Además, una vez que la Convención entre en vigor, un fuerte mecanismo independiente se establecerá

para monitorear su implementación a nivel nacional.

El mecanismo de monitoreo tendrá elementos parlamentarios. Cada Parlamento nacional participará en la

vigilancia de las medidas adoptadas por los Estados partes para aplicar así la Convención.

De esta manera, la Asamblea Parlamentaria del Consejo de Europa será invitada regularmente a hacer un

balance sobre la Convención.

El Convenio busca asegurar que las necesidades y la seguridad de las víctimas sea una de sus principales

prioridades.

Es un instrumento de referencia que establece altos estándares en el campo del enjuiciamiento de los

responsables, la prevención, protección y asistencia a las víctimas, necesitando para todo ello políticas de

coordinación

El Convenio tiene como objetivo prevenir la violencia basándose en el cambio de actitudes y la lucha contra

los estereotipos. La protección de las víctimas es su objetivo principal.

Uniéndose al Convenio, los Estados se comprometen a establecer servicios de apoyo especializados que

proporcionen asistencia médica y psicológica, así como asesoría jurídica a las víctimas y a sus hijos.

También se han previsto sanciones con el fin de asegurar que la violencia contra las mujeres y la violencia

domestica son criminalizadas y debidamente castigadas.

Excusas como la religión, la cultura, el «honor» o la costumbre son motivos inaceptables para cualquier

acto de violencia.

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El Convenio tiene como objetivo asegurar que las víctimas tengan acceso a medidas especiales de

protección durante la investigación y proceso judicial.

Por último pero no menos importante, para la implementación de la Convención se requiere un conjunto de

políticas integrales, en la que participen todos los actores relevantes, incluyendo todas las agencias estatales

pertinentes y servicios, así como organizaciones de la sociedad civil, para que la violencia contra las mujeres y

la violencia doméstica se aborden de forma coordinada.

Hasta la fecha, 32 países han firmado el Convenio, de los cuales 5: Turquía, Albania, Portugal, Montenegro

y Italia han terminado el proceso de ratificación. Los parlamentos de Austria y Bosnia & Herzegovina lo han

hecho también. Y Francia, Andorra, Serbia y España lo harán muy pronto.

Para qué el Convenio entre en vigor, son necesarias 10 ratificaciones. Estamos muy cerca.

La Red Parlamentaria " Mujeres libres de violencia”

En su acción de lucha contra la violencia de género, la Asamblea Parlamentaria ha establecido una

novedosa estructura que es el Network o Red Parlamentaria " Mujeres libres de violencia”.

Se trata de una red de diputados nacionales de los países miembros del Consejo de Europa, que crean un

vínculo permanente entre ellos y la Asamblea, con el fin de mejorar la eficacia de su acción en el campo de la

lucha contra la violencia de género.

En los últimos años, se han incorporado también parlamentarios de Estados no europeos que mantienen

estrechos lazos de cooperación con la Asamblea: como son el Parlamento marroquí, el Consejo Legislativo

Palestino, o estados observadores como Canadá.

La Red parlamentaria es la expresión de la fuerte voluntad política presente en gran parte de los

parlamentos europeos.

Sin voluntad política, hasta las mejores causas fácilmente se pierden.

Para combatir la violencia contra las mujeres de una manera eficiente, es necesario el compromiso de

personas con gran responsabilidad en todos los poderes del Estado: en el gobierno, en el Parlamento, en el

poder judicial. Y por supuesto, el apoyo de la sociedad civil.

Esta Red parlamentaria fue creada en 2006 para formar parte de la campaña europea de sensibilización.

Sin embargo, dos años más tarde, con más de 200 actividades en 40 sedes parlamentarias nacionales

distintas, y con el crucial apoyo de 56 miembros parlamentarios, la Asamblea decidió que la Red debía

continuar con sus actividades.

Actualmente, la principal prioridad de nuestra red es la promoción de la Convención de Estambul. En

concreto, hemos querido ofrecer a nuestros miembros un marco lo más completo posible sobre el que puedan

basarse para erradicar la violencia de género.

La red se reúne cinco veces al año: durante las cuatro sesiones plenarias de la Asamblea Parlamentaria en

Estrasburgo, y una vez al año en un país fuera de Francia.

Cada vez elegimos como tema un aspecto diferente de la violencia de género: hablamos, por ejemplo, de

violación conyugal, de violencia psicológica, de acecho.

Más recientemente, tratamos la prostitución y la trata de seres humanos, y hace unas semanas tuvimos

una audiencia sobre la rehabilitación de los autores de violencia conyugal.

Estas reuniones ofrecen la oportunidad de hablar con personas implicadas personalmente en el ámbito de

la lucha contra la violencia, ya sean activistas, trabajadores sociales, educadores o incluso, a veces víctimas.

En mi papel de Coordinador político de la Red parlamentaria y como “General rapporteur” - Relator General

- sobre la violencia contra las mujeres, me dedico a muchas otras actividades no solo durante sino también

fuera de las reuniones de la red.

He contactado con más de 300 interlocutores en toda Europa, con el fin de presentar las actividades de la

Asamblea y crear así sinergias.

Desde entonces he participado en numerosos eventos, encuentros y misiones, a nivel nacional e

internacional.

Considero este trabajo de representación como un ejemplo de diplomacia parlamentaria destinada a crear

conciencia sobre la violencia contra las mujeres y promover la entrada en vigor del Convenio de Estambul.

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También he publicado una serie de declaraciones sobre la violencia contra la mujer y he establecido

contactos con festivales de cine sobre los derechos humanos en toda Europa, con el fin de organizar

actividades conjuntas.

En 2012, para conmemorar el Día Internacional para la eliminación de la Violencia contra las Mujeres,

miembros de la red han organizado seminarios parlamentarios sobre el Convenio de Estambul en Sarajevo,

Roma, Bruselas y Lisboa.

Estas conferencias y seminarios han captado la atención de los medios de comunicación, atrayendo a

parlamentarios nacionales y ponentes de alto nivel, como ministros y presidentes parlamentarios.

En el caso de Portugal, esto fue fundamental para lograr la ratificación unánime de la Convención por parte

del Parlamento, enviando un mensaje político muy claro.

Me gustaría señalar otro instrumento que la Red Parlamentaria ha creado y del cual nos sentimos

orgullosos, porque creemos que es extremadamente útil.

Es una publicación sobre el Convenio de Estambul, cuyo título es "Libre de miedo, libre de violencia". Lo

llamamos 'Manual para los parlamentarios' y, de hecho, los parlamentarios son los principales destinatarios.

Sin embargo, este libro también está pensado para todos aquellos que están comprometidos en la lucha

contra la violencia hacia las mujeres, incluso fuera de los Parlamentos.

El texto ilustra el contenido de la Convención, con sus principios basados en las 4Ps: prevención,

persecución, protección y políticas integradas.

En su comienzo se explica por qué era necesaria una Convención sobre este tema.

Gracias a la iniciativa de los miembros de la red en sus respectivos Parlamentos nacionales, hemos

conseguido tener 14 traducciones distintas del manual.

La Red también publica material informativo en diversos formatos, como boletines, folletos y carteles.

Tenemos una página en Facebook, que os invito a consultar y formar parte de ella.

No solo publicamos información sobre las actividades de la red, sino también sobre la evolución en el área

de la violencia contra las mujeres, con un enfoque especial en Europa.

Queremos llegar a los expertos pero también al público en general, para aumentar la conciencia pública y

crear apoyo general a la Convención.

Para fortalecer aún más la Red Parlamentaria, hace poco he sugerido que se cree el estado de “Amigos de

la Red”.

De hecho, algunos miembros del Parlamento Europeo han participado activamente en nuestras

actividades.

Además, he establecido contactos con parlamentarios de América Latina durante la Comisión de la

Condición Jurídica y Social de la Mujer en marzo de 2013 en Nueva York.

Gracias a estos “amigos”, tendríamos una mayor capacidad de acción, y podríamos tener más intercambio

de buenas prácticas y de experiencias con otros parlamentarios, incluso fuera de los Estados miembros del

Consejo de Europa.

Sería una forma muy eficaz de diplomacia parlamentaria.

Me gusta considerarme un “Embajador de los derechos de las mujeres” y en esta condición me presento

hoy a ustedes.

Espero haber despertado vuestra curiosidad e interés sobre las actividades de la Red.

Espero que muchos de ustedes se nos unan, posiblemente como "amigos de la Red".

Tenemos la oportunidad de unir nuestras fuerzas para ganar esta lucha tan difícil y erradicar así la violencia

de género!

A DIVISÃO DE REDAÇÃO E APOIO AUDIOVISUAL.

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