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4 | - Número: 004 | 19 de Outubro de 2012

Participation des femmes: un état des lieux

A ce jour encore, les femmes détiennent moins de 20 % des sièges de parlementaires et des portefeuilles ministériels dans le monde, et moins de 5 % des chefs d’Etat sont des femmes. Cette sous-représentation constitue un gaspillage de talents et fragilise la démocratie et les droits humains. Les sociétés restent caractérisées par des attitudes, des usages et des comportements qui déresponsabilisent les femmes dans la vie publique, les discriminent et les emprisonnent dans des rôles modèles prescrits et dans des clichés selon lesquels elles «ne sont pas faites» pour la prise de décision et la politique.
Pour ce qui est de la situation au sein des pays membres du Conseil de l’Europe, je suis venu avec quelques chiffres:

• il y a 40% des femmes parlementaires dans 4 pays membres du Conseil de l’Europe • Entre 30 et 40% dans 8 pays membres • Entre 20 et 30% dans 14 pays membres • Moins de 20% dans les 21 pays restants

Les femmes, actrices du changement

La participation des femmes à la vie politique n’est pas une option ou une possibilité. Elle n’est pas un élément de négociation. Leur participation doit être encouragée dans les plus hautes sphères afin de faire évoluer les mentalités. Il est de la responsabilité des hommes politiques de permettre le développement de la participation des femmes à la vie politique.
Les femmes militent, échangent et doivent avoir les moyens de participer de façon effective à la vie politique. Il appartient aux législateurs de faciliter leur entrée dans la vie politique et leur permettre de faire valoir leurs compétences et leur talent.
Je suis en effet convaincu que les femmes sont des actrices de changement et que leur participation l’an dernier aux printemps arabes et à des mouvements tels que le « mouvement pour la dignité » au Maroc a été déterminante, entraînant une réforme constitutionnelle qui a montré l’exemple dans le monde arabe.
L’article 19 de la nouvelle Constitution marocaine consacre l’égalité des sexes: «L’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent titre et dans les autres dispositions de la Constitution, ainsi que dans les conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par le Royaume et ce, dans le respect des dispositions de la Constitution, des constantes et des lois du Royaume. L’Etat marocain œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes. Il est créé, à cet effet, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination».
Cet article a été salué mais sa mise en œuvre n’est pas encore garantie et dépend d’une volonté politique forte. Il n’y aura pas d’égalité sans volonté, il n’y aura pas d’égalité sans un engagement concret des acteurs politiques.

Les quotas, un raccourci nécessaire Au Maroc, les femmes occupent 67 siéges à la Chambre des représentants. 60 d’entre elles ont été élues sur la base d’un quota réservé aux femmes. Il y a bien eu une progression de la représentation globale des femmes à la chambre basse, passant de 12,3 à 16,7 %, mais le Maroc est selon l’Union inter-parlementaire au 78éme rang mondial en ce qui concerne la représentation des femmes au parlement. Les quotas sont l’un des premiers instruments dont nous disposons afin d’accroître le nombre de femmes dans nos parlements. Nous devons nous prononcer en faveur des quotas tant que ceux-ci seront nécessaires.
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a constamment soutenu l'instauration de quotas pour les élections législatives et d'autres types d'élections. Ses recommandations portent sur: