S64-(36)
II SÉRIE — NÚMERO 29
12. Condamne la bantoustanisation de certaines parties de l'Afrique du Sud et l'installation de gouvernements fantoches dans les bantoustans.
13. Conteste toute tentative menée par le régime raciste pour faire participer des noirs modérés au Conseil national dont elle préconise la création, comme étant étrangère aux aspirations des masses et de nature à diviser ces dernières.
14. Conteste en outre toute réforme du régime d'apartheid comme constituant une tentative honteuse et vaine de détourner l'attention de la communauté internationale de la monstruosité de la violence et des crimes commis contre des millions de sud-africains innocents.
15. Plaide en faveur de la libération de tous les prisonniers politiques, y compris Nelson Mandela et d'autres dirigeants, qu'elle considère comme une condition préalable à des négociations regroupant toutes les organisations politiques et conduisant à l'abolition du régime d'apartheid répressif et inhumain et à la création d'une société non raciale ayant à sa tête un gouvernement élu au suffrage universel par tous les sud-africains adultes d'une Afrique du Sud unie.
16. S'élève contre l'imposition de l'état d'urgence et la détention de membres et de dirigeants d'associations de citoyens, de syndicats ainsi que d'organisations de jeunes, d'étudiants et de femmes.
17. Conteste la validité des élections réservées uniquement aux blancs, qui ont exclu 85 pour cent de la population, comme constituant une mascarade et un mépris du principe de la démocratie.
18. Reconnaît avec gratitude les efforts déployés par les chefs d'État de six nations et par le Mouvement des non-alignés pour créer un fonds en faveur de l'Afrique sous la présidence de l'Inde, destiné à appuyer la juste lutte des peuples qui subissent la domination coloniale et l'oppression raciale.
19. Demande une intensification des pressions nationales et internationales, dans le cadre de l'appel universel en faveur de l'imposition de sanctions globales obligatoires et efficaces par le Conseil de sécurité des Nations unies, conformément au chapitre vu de la Charte, et l'application de sanctions économiques contre l'Afrique du Sud allant jusqu'à la rupture totale des relations commerciales et diplomatiques; se félicite des initiatives positives déjà prises par certains pays dans ce sens et condamne les pays qui, en ne répondant pas favorablement à cet appel, viennent en aide au régime d'apartheid.
20. Demande également l'abrogation de la loi sur la sécurité intérieure, de la loi raciste et d'inspiration nazie relative au recensement de la population et d'autres textes de loi répressifs portant sur le droit de réunion, la censure et les pouvoirs de la police.
21. Condamne le régime raciste de l'Afrique du Sud pour avoir donné à son système de sûreté de l'État le pouvoir absolu de contrôler la presse, d'interdire les réunions publiques, de surveiller les enterrements dans les cités noires et lui avoir assuré une immunité totale et l'impunité dans l'exercice de la répression.
22. Condamne également le régime raciste de l'Afrique du Sud, signataire des Protocoles additionnels (1977) aux Conventions de Genève de 1949, lorsqu'il exécute des militants politiques et les combattants de l'ANC qu'il a fait prisonniers.
23. Encourage une interprétation plus large des principes de Nuremberg, qui prévoient la répression des crimes contre l'humanité afín que, dans leur application, ils s'étendent aussi au crime d'apartheid aux termes de la Convention internationale sur l'élimination et la répression du crime d'apartheid.
24. Lance un appel à la communauté internationale pour qu'elle apporte aux mouvements de libération et aux populations sud-africains et namibiens l'assistance nécessaire à leur bien-être et à leur réhabilitation.
25. Lance également un appel aux organisations afin qu'elles suivent de près et combattent les détentions et incarcérations massives et arbitraires, en particulier d'enfants de moins de 18 ans, en prison, dans des cellules de police et dans des camps de «redressement», ainsi que l'exploitation du travail des enfants.
26. Déclare que le territoire de Walvis Bay, les îles Penguin et toutes les îles adjacentes situées au large des côtes font partie intégrante de la Namibie conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.
27. Déclare que l'imposition par le Conseil de sécurité de sanctions globales obligatoires, conformément aux dispositions du chapitre vu de la Charte des Nations unies, est le seul moyen pacifique efficace qui demeure pour contraindre l'Afrique du Sud à éliminer l'apartheid, mettre un terme à ses actes d'agression contre les États de première ligne, pays pacifiques et légitimes, et mettre fin à son occupation illégale de la Namibie.
28. Rejette catégoriquement une fois de plus tout lien entre l'indépendance de la Namibie et la présence de troupes cubaines en République populaire d'Angola et réaffirme que la présence des troupes cubaines dans ce pays ou leur retrait ne peut être décidé que par l'État souverain de la République populaire d'Angola.
29. Condamne avec force toutes les manoeuvres tentées par le régime sud-africain d'apartheid et ses alliés occidentaux pour détourner l'attention de la communauté internationale de la question principale, à savoir la décolonisation de la Namibie, en faisant intervenir cyniquement une rivalité Est-Ouest qui n'est qu'un prétexte et ne fait que prolonger les souffrances du peuple.
30. Exige la dissolution immédiate du gouvernement intérimaire fantoche en Namibie, et réaffirme son soutien sans réserve à la résolution 566 (1985) du Conseil de sécurité des Nations unies déclarant illégale, nulle et non avenue la mise en place par le régime raciste d'Afrique du Sud d'un gouvernement «provisoire» en Namibie, en violation de la résolution 435/78 du Conseil de sécurité des Nations unies.
31. Demande à tous les pays occidentaux de s'abstenir, dans le domaine nucléaire, de prêter assistance au régime d'apartheid ou de collaborer avec lui.
32. Condamne vigoureusement l'actuel Gouvernement des États-Unis d'Amérique pour son ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures de la République populaire d'Angola et pour sa prétendue politique d'engagement constructif.
33. Exige le retrait immédiat de toutes les troupes racistes sud-africaines du territoire angolais et le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la République populaire d'Angola par l'Afrique du Sud.
34. Exhorte le Gouvernement des États-Unis d'Amérique et le Gouvernement sud-africain à s'employer sérieusement et sans subterfuges à rechercher la paix en Afrique australe, conformément aux initiatives présentées par le Gouvernement angolais le 4 août 1987,