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6 DE DEZEMBRO DE 2014

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Cela m'a permis d'inclure, dans la résolution, certains éléments de «réduction des dégâts ». Certaines de

ces mesures qu'indique l'Assemblée sont recommandées pour tous les pays, quelle que soit l'approche

juridique qu'ils ont adoptée. J’indiquerai notamment que:

- La publicité des services sexuels, que ce soit en clair ou d'une manière déguisée, devrait être interdite

dans tous les cas, même dans les pays où la vente ou l'achat de ces services est légal ;

- Le proxénétisme doit toujours être criminalisé ;

- Des centres de conseils devraient fournir aux personnes prostituées de l'aide juridique et en matière de

santé ;

- Les « programmes de sortie » de la prostitution sont cruciaux. Nous devons non seulement aider les

gens à ne pas se retrouver dans l'industrie du sexe, mais aussi les aider à sortir de ce milieu s'ils le souhaitent.

Cela implique non seulement un soutien, souvent en premier lieu psychologique, mais également des activités

d’orientation et de formation. C’est très important ;

- Élever l'âge minimum légal pour la prostitution serait également une bonne idée. Vingt-et-un ans est un

seuil raisonnable, et certainement meilleur que dix-huit ans, par exemple. Ce seuil minimum a été introduit

l’année dernière en Suisse.

Bien entendu la résolution indique des mesures spécifiques sur le trafic :

- La coopération pénale internationale contre ce fléau doit être renforcée.

Nous avons également recommandé :

- que tous les pays européens signent, ratifient et mettent en œuvre la Convention du Conseil de l'Europe

sur la lutte contre la traite des êtres humains (STE n° 197) ;

- Qu'ils introduisent des plans d'action sur la traite des êtres humains ;

- Qu'ils renforcent la coopération avec Europol et augmentent les ressources financières et humaines

allouées à cette organisation.

J'ajouterai quelques remarques générales :

1) il nous faut plus d'informations. Nous avons besoin de chiffres sur la prostitution et le trafic. Et ces

chiffres doivent être comparables, car ils guideront l’élaboration et l’application des lois et des politiques, aux

niveaux national et international.

2) nous avons besoin que tous les pays allouent davantage de ressources à la lutte contre la traite, peu

importe qu’elle est l’approche juridique qu'ils suivent concernant la prostitution. Qu’ils aient choisit la

légalisation ou bien la criminalisation d’un ou de tous les aspects de la prostitution, ils devraient toujours

consacrer suffisamment de ressources humaines et financières à la lutte contre le fléau qu’est la traite. Ils

doivent avoir suffisamment de personnel et ce personnel doit recevoir une formation appropriée.

Pour terminer avec une note qui concerne notre pays hôte : la France a entamé, avec l’abolition du racolage

passif, un parcours de réformes positif, basé sur l’idée que la personne prostituée est une victime d’une

machine criminelle plutôt que l’auteur d’un crime. J’espère que ce parcours ne sera pas abandonné,

notamment pour qu’on ait à disposition un arsenal juridique adéquat pour combattre de façon encore plus

efficace la traite des êtres humains.

Je vous remercie de votre attention.

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