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11 DE MAIO DE 1995

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faire nécessaires pour conduire depuis 1991, non sans quelque succès de nombreuses missions sous mandat de l'ONU. À titre d'exemple depuis cette date, la 6e DLB est intervenue sous les couleurs de l'ONU au Cambodge, en ex-Yougoslavie, en Somalie et sous pavillon national mais avec mandat du Conseil de sécurité, l'été dernier, au Rwanda. Au moment même où je m'adresse à vous ce sont près de 2000 soldats de la 6e DLB qui sont engagé en Bosnie. Après un bref clip vidéo de mise dans l'ambiance, je vou présenterai rapidement la division en insistant sur ses capacités, ses missions, avant de tirer les enseignements de nos récents engagements au sein de l'ONU et de vous présenter l'entraînement spécifique de ses cadres et de ses unités.

A — Présentation et missions de la 6e DLB I — Présentation

Ainsi que le souligne de clip, la 6e DLB est une division très jeune, née en 1984 autour d'un concept original «la roue» ce qui lui valut d'être appelée alors la division des 800 km/jour. Ce concept valide en 1987 au cours de l'exercice Franco-Allemand «Moineau Hardi» fut pleinement conforté en 1991 lors des opérations en Irak. Riche par ses hommes, puissante par ses structures et ses équipements, valorisée par un système d'entraînement et d'instruction intensif, équilibrée dans son implantation géographique — à proximité immédiate du réseau autoroutier et de plates-formes portuaires et aéroportuaires — la 6e DLB constitue un excellent instrument pour participer à la prévention des crises, ou à défaut à leur règlement.

La 6e DLB se compose de 7 formations: 2 régiments d'infanterie, 2 régiments de blindés à roues, 1 régiment d'artillerie, 1 régiment du génie et 1 régiment de commandement et de soutien. Le tout constitue un ensemble cohérent qui confère à la division la capacité de réagir rapidement face à une brusque menace blindée.

Détaillons-la quelque peu:

Ses 2000 véhicules sont tout à roues;

Ses matériels majeurs —96 AMX 10 RC et 330 VAB — sont amphibies et disposent d'une autonomie de près de 1000 km;

Elle dispose d'une incontestable puissance de feux antichars: 3000 obus de 105 mm, 600 missiles mis en œuvre par 24 VAB HOT et 48 postes de tir Milan;

L'appui des unités au contact est assuré par 24 canons de 155 mm et par 12 mortiers de 120 mm;

La défense sol-air est notamment assurée par une batterie de missiles Mistral.

Pour rapide qu'elle soit, cette description de la 6e DLB serai para trop incomplète s'il n'était, au moins, fait allusion à ce qui, à mes yeux, constitue la véritable originalité de la division, à savoir les hommes qui y servent. Ils sont, en effet, professionnels pour 87 % d'entre eux, ce qui constitue le pourcentage le plus élevé que l'on trouve aujourd'hui dans une grande unité de l'armée de terre française. A l'occasion de nombreuses missions à l'extérieur du territoire national ils ons acquis une expérience extrêmement riche et variée qui, nous le verrons, constitue un des facteurs essentiels de leur réussite lorsqu'ils sont engagés dans des missions de maintien de la paix.

Il — Les missions de la 6e DLB

Il y a lieu de distinguer celles qui font l'object d'une planification de celles inopinées, dictées en grande partie par la situation internationale. Toutes ces missions sont suivies para l'état-major des armées et par le commandement de la FAR auxquels nous sommes directement subordonnés.

2.1 — Missions planifiées

Cette planification des années 93 et 94 vous permet de constater que le nombre d'unités élémentaires (compagnie, batterie, escadron) de la division qui sont hors de France, sous commandement national ou ONU, peut varier selon les périodes de l'année de I a 20. En moyenne une compagnie de combat passe 4 mois par an en mission à l'extérieur. La désignation des unités repose sur un principe de base: ouverture des différents théâtres d'opérations à toutes les unités pour capitaliser l'expérience la plus grande et la plus variée.

De surcroît, la planification s'attache à dégager au profit de la division des crénaux significatifs de présence simultanée, en métropole, de toutes les unités d'un même régiment pour permettre de conduire l'entraînement collectif.

Enfin pour être complet, sachez que la division fournit en permanence de l'ordre de 50 cadres pour tenir des postes individuels de spécialistes.

2.2 — Les mussions inopinées

La division au seins de la FAR, participe au quotidien à la gestion des crises. Or les moyens à engager pour maîtriser les crises sont par nature très variables. Ils sont fonction des objectifs, des contraintes, de la dimension de l'engagement, des moyens de transport mis en place. C'est pourquoi, afin de répondre au mieux aux besoins opérationnels, à été défini, selon un principe modulaire, un répertoire de cellules et d'unités types, correspondant à des capacités de base. Ainsi, après étude des besoins pour une opération donnée, des détachements autonomes sont constitués par le regroupement des cellules et unités de base nécessaires pour la mission. Ces différentes cellules et unités sont placées en alerte avec un délai de préavis allant de 72 heures à 6 heures selon la situation. C'est ce que dans notre jargon nous appelons l'alerte Guépard. Pour illustrer ce propos je vous fais projecter le tour d'alerte de l'année écoulée. Ce régime d'allerte est certes contraignant mais c'est la seule manière de disposer d'unités rapidement projectables. Il faut dire aussi que c'est un facteur supplémentaire de motivations pour les personnels concernés surtout lorsqu'ils savent, par les medias, que

quelque chose est en train de se passer, quelque part dans le monde, et qu'ils sont susceptibles d'être concernés.

B — Enseignements de nos engagements

Les récents engagements d'éléments de la division au Cambodge, en ex-Yougoslavie et au Rwanda permettent de tirer de nombreaux enseignements dans différents domaines, et d'abord en matière de délais.