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19 DE OUTUBRO DE 2013

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Pour cela, il est essentiel d’impliquer les médias, de questionner avec eux l’image de la femme qui est

véhiculée quotidiennement dans l’espace public. S’interroger comme aujourd’hui sur ces violences visibles

qu’on ne voit plus est primordial.

De même, les excuses motivées par la culture, la tradition, la religion ou le prétendu « honneur » ne seront

plus acceptables pour aucun acte de violence.

Nous ne pouvons pas accepter que certaines formes de violence ne soient pas reconnues en tant que

crimes.

Nous ne pouvons pas accepter que certains crimes restent impunis.

Nous ne pouvons pas accepter que les femmes victimes de violence ne soient pas aidées, voire même

qu’elles soient considérées comme responsables de la violence qu’elles ont subie.

Actuellement, 31 États membres on déjà signé, et les parlements de 7 pays ont ratifié la Convention

(Turquie, Albanie, Portugal, Italie, Monténégro, Autriche, Bosnie-Herzégovine).

La France, la Serbie, l’Espagne et l’Andorre sont près de le faire.

Donc nous pouvons espérer l’entrer en vigueur de cet instrument d’ici la fin de l’année/début de l’année

prochaine.

LE RESEAU

Comme je le disais en introduction, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s’est engagée depuis

longtemps dans la lutte contre la violence faite aux femmes et la violence domestique.

En 2012, j’ai été expressément nommé Rapporteur général sur la violence faite aux femmes.

Tel un ambassadeur des droits des femmes, mon rôle est avant tout politique. Il s’agit entre autres de

rencontrer les autorités publiques des 47 états membres, de les informer sur l’existence et l’importance de la

Convention d’Istanbul.

Un rôle de lobby qui demande certes une implication importante mais mon enthousiasme reste intact.

Je dois dire que je me réjouis même des avancées que je vois dans les différents pays que je visite.

Je me réjouis aussi de voir de plus en plus d’hommes s’impliquer dans cette cause.

L’assemblée parlementaire s’est dotée d’une structure inédite pour mettre en lumière cette Convention : le

Réseau pour le droit des femmes de vivre sans violence dont je suis le coordinateur politique.

Il s’agit de parlementaires des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, qui créent une liaison permanente

entre eux et l’Assemblée afin d’améliorer l’efficacité de leur action en matière de lutte contre les violences faites

aux femmes.

En ce qui concerne la ratification de la Convention, rappelons que les parlementaires ont une responsabilité

majeure.

Dans presque tous les systèmes constitutionnels, la procédure de ratification relève de la compétence du

parlement.

De plus, ils peuvent, à tout moment, interroger leur gouvernement sur son soutien à la Convention ;

demander à leur gouvernement où en est le processus de signature; ainsi qu’organiser des débats nationaux

sur la Convention, au sein du parlement et également à l’extérieur de celui-ci.

Concrètement, le Réseau met en place diverses activités :

— Nous organisons des auditions sur différents aspects de la Convention: nous avons abordé, par

exemple, la question du viol conjugal, des mutilations génitales féminines, des programmes de réhabilitation

pour les auteurs de violence.

Ces auditions sont généralement ouvertes au public et je vous invite cordialement à nous rejoindre.

— Une autre initiative qui a donné de bons résultats est l’organisation de séminaires parlementaires au sein

des parlements nationaux.

Le but est de sensibiliser les parlementaires à la Convention et mettre en lumière les carences législatives

au niveau national en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.

Les séminaires que nous avons mis en œuvre ont presque systématiquement débouché sur une ratification

de la Convention.