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20 DE JULHO DE 1996

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Sr. Secretário-Geral, a quem compete, repito, a superintendência de todos os serviços exercida segundo a minha orientação. »

Estes são os traços fundamentais de como se deve reger a vida da Provedoria e não permitirei a sua alteração, até porque jurei pela minha honra desempenhar fielmente as minhas funções.

Espero que o espírito de equipa se continue a instalar nesta casa, deixando para trás o envolvimento em grupos ou facções. Convencido de que isto irl acontecer, voltemos ao trabalho sem limites para bem do cidadão e da sociedade.

Desejo-lhe pois, Sr. Dr. Martins Galego, as maiores felicidades e, para já, considere-se bem-vindo a esta casa.

Intervenção do Provedor de Justiça no Encontro Europeu dos Institutos Nacionais de Promoção e Protecção dos Direitos do Homem «A Luta contra o Racismo», Palais de l'Europe, Strasbourg, 7-8-9 Novembro de 1994.

Cette rencontre, malheureusement si nécessaire, touche à des aspects d'un problème qui, de façon quelque peu pressée et légère, nous avons tous pensé avoir banni de notre vieille Europe: le racisme et la xénophobie.

Après le grand holocauste de 1939/45, où, pour la dernière fois de façon assumée, le grand esprit d'intolérance s'était manifesté, on avait cru possible l'éradication de la maladie qui, pendant des siècles, des millénaires peut être, a ravagé ce continent. La réussite d'une plus grande intégration politique et économique avec la formation de grandes organisations à vocation universelle, et d'organiza-tions régionales, comme l'Union Européenne, a permis, par instants, la douce illusion de l'avenir d'une ère nouvelle dans les relations entre les États et les individus. La crispation alors existante, basée sur des critères supposément idéologiques, dévalorisait en absolu tous les éléments de racisme ou xénophobie qui pourraient se manifester ou subsister en cachette.

Après l'exaltation de l'État, du Chef ou de la Nation, dominante entre les années vingt et la fin de la deuxième Guerre Mondiale, l'évolution politique planétaire, pointait dans le sens d'une autre division: au point de vue politique, la liberté contre l'autoritarisme; au point de vue économique, le socialisme contre le capitalisme.

La chute des régimes dictatoriaux dans l'Europe Centrale et de l'Est a coïncidé avec la rennaissance de mouvements qui font appel à l'idéal de Nation, et avec la recrudescence de manifestations xénophobes associées a cette rennaissance et sur elle basées. Le mal n'est pas dans le recours au concept de nation ou de patrie; le mal est dans l'abus de ces concepts pour passer, sans plus, de l'inclusion («il est patriote celui qui se sens comme tel»), à l'exclusion («il ne mérite pas de convivre avec nous celui que nous n'acceptons pas comme patriote»). On ne doit donc pas blâmer les divers nationalismes et mouvements institutionalisés qui se proposent de renforcer l'idée de patrie comme communauté. Je dirais même que je ne me sens pas heurté par la persistance de l'idée de l'État/Nation. Nous devons seulement éviter qu'un tel renfort de l'idée de Nauon ne se traduise pas dans la création d'espaces d'exclusion pour ceux qui ne se sentent pas liés à cette idée de Nation, ou même à l'entité politique qui comprend (exclusivement où pas) cette Nation. Il me semble que la xénophobie est plus importante que le racisme parce qu'elle comprend celui-ci et le dépasse. En effet, la xénophobie outre les bases raciales qui peuvent la fonder, représente la peur ancestrale de l'Autre, l'éternelle négation

de la relation pacifique comme racine des finalités de l'existence humaine.

Donc, plutôt que de peintre la réalitée à noir et blanc, on doit regarder la pluralité de relations d'exclusion basées sur l'appartenance à un autre groupe national, social, religieux ou ethnique. Des manifestations xénophobes, nous en retrouvons au dedans de la même «race»: l'Afrique est pleine de conflits ethniques, dont la Somalie et le Rwanda sont des exemples paradigmatiques.

Cependant, nous trouvons des manifestations de racisme et de xénophobie même dans le soi-disant Premier Monde. On le voit d'abord dans les attaques aux communautés d'immigrants; et les portugais en Europe en ont eu pour son compte. On le voit aussi dans la recrudescence, dès le début des années 80, d'organisations politiques xénophobes de nature neo-nazi ou neo-faciste, qui ont réussi, dans quelques cas, à une expression électorale assez inquiétante. Caveant cónsules: l'État que nous voulons se doit d'être non seulement démocratique mais de Droit.

La chute des sistemes dictatoriaux de l'Est, avec le col-lapsus de leurs économies a déterminé une émigration massive de ces pays-là. Cette émigration économique, coïncidant avec un période de récession, a fait exploser une multiplicité de manifestations de nature raciste.

Nous nous heurtons ici au délicat problème du droit d'asile et des circonstances où l'on doit ou pas l'élargir au soi-disant asile économique. Toute intervention moins prudente risque de faire plus de mal que de bien, portant, à la fin, préjudice à toutes les parties concernées.

Sans vouloir les classer comme plus au moins graves, je me permets de signaler aussi les manifestations xénophobes contre des citoyens d'un même État, mais d'ethnie diverse. Je ne donne pas comme exemple un État effectivement pluri-national où pluri-ethnique; avec un grand chagrin, je donne l'exemple de mon propre pays. Dès 1' expulsion des Juifs et des Maures à la fin du quinzième siècle, que l'on peut définir l'État portugais comme constitué par une seule ethnie et une seule Nation. Comme ça, le peuple portugais s'est toujours présenté comme paradigme de tolérance et d'intégration sociale. Pourtant, pendant des siècles, on a maintenu assujettie a des discriminations plus au moins graves une petite communauté gitanne. Un arrêt de la moitié de ce siècle imposait à la police une surveillance spéciale des campements de ces gens qui, tout en étant des citoyens portugais, l'étaient d'une façon «spéciale».

On dira que je parle d'un cas passé sous un régime autoritaire; mais, de nos jours, on a essayé de substituer cette norme-là par une autre qui contemplait les «communautées nomades», ce qui ne serait, ni plus ni moins, que le rétablissement de l'arrêt antérieur.

Un autre exemple s'est avéré, voici deux ans, dans une petite ville du nord du Portugal. La Mairie a décidé l'expulsion de son territoire de tous les gitans, parce que, supposément, ils se dédiaient au trafic de la drogue. Devant cette violation ouverte des droits fondamentaux de ces citoyens portugais, et à la suite de mon intervention, le Tribunal Administratif a annulé la délibération de la Mairie.

Mais nous ne pouvons pas nous laisser aveugler par l'apparence juridique des discriminations. Le noeud du problème se situe dans les comportements sociaux, et dans la façon dont ceux-si se laissent influencer ou pas, par des critères moralement acceptables ou inacceptables.

Plus grave peut-être que le système de l'apartheid, ré-cenmment aboli dans l'Afrique du Sud, se présente l'exis-