21 DE DEZEMBRO DE 1996
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7 — Demande aux Etats de veiller à ce que des denrées alimentaires soient distribuées aux personnes démunies, sans intervention politique.
8 — Demande en outre aux Etats d'autoriser les organismes ou groupes donateurs assurant l'approvisionnement en vivres à procéder à des inspections.
9 — Invite à la mise en place de politiques et programmes nationaux, ouvrant la voie à un développement agricQle respectueux de l'environnement, au développement économique rural et à une gestion durable des ressources naturelles en vue d'atténuer rapidement la pauvreté en zone rurale et l'insécurité alimentaire, et plaide pour une augmentation sensible du niveau de l'investissement public et privé dans l'agriculture et, en particullier, dans la production alimentaire.
10 — Demande aux Etats de proposer des solutions au problème de l'insécurité alimentaire, fondées sur les principes de la démocratisation et d'une gestion transparente et responsable des affaires publiques, de la paix, du développement durable et du respect des droits de la personne, en parùculier le droit à l'alimentation, et sur la réduction des dépenses militaires excessives et des dépenses non sociales pour permettre la réaffectation de ressources au développement social et économique.
11 — Demande en outre à tous les pays, notamment aux pays en développement, de rehausser le rôle des femmes et de renforcer leur capacité de concourir à l'élaboration des politiques les concernant, pour qu'elles puissent mieux en tirer parti, principalement en matière de financement, de formation et d'accès à la propriété.
12 — Exhorte les pays en développement à adopter des politiques efficaces pour contrecarrer les effets négatifs des fluctuations des prix des denrées alimentaires sur le marché international et de l'insuffisance de denrées importées qui en résulte, grâce à la constitution de réserves raisonnables de devises et au maintien de réserves alimentaires d'urgence d'un niveau suffisant.
13 — Engage les pays développés à prendre des mesures concrètes conformément à l'engagement prix par les Ministres à Marrakech d'adopter des directives tendant à ce qu'une proportion croissant de denrées alimentaires de base soit livrée, gratuitement ou à des conditions de faveur appropriées, aux pays les moins avancés et aux pays importateurs nets, conformément aux dispositions de la Convention de 1986 relative à l'aide alimentaire.
14 — Souligne la nécessité d'améliorer la situation économique mondiale, en particulier par allégement de la dette et stimulation de l'investissement étranger direct, afin de parvenir à la sécurité alimentaire dans le monde en développement, particulièrement aux niveaux régional et sous-régional, en tenant compte et de la production, et de la distribution de produits alimentaires.
15 — Insiste sur la nécessité de rechercher, à l'échelon international, des mesures propres à régler les problèmes à long terme causés par les migrations et les maladies liées à la sous-alimentation dans les pays en développement, et d'en coordonner la mise en oeuvre.
16 — Souligne la nécessité d'accentuer les efforts visant à atténuer la faim tels qu'énoncés dans les quatre objectifs généraux de la Déclaration du Caire adopté par le Conseil mondiale de l'alimentation à sa 15e session, à savoir:
a) Prévenir les risques de morts résultant de la famine;
b) Réduire sensiblement les cas de malnutrition et la mortalité parmi les enfants en bas âge;
c) Réduire sensiblement les cas de faim chronique;
d) Éliminer les maladies dues à la sous-alimentation.
17 — Demande aux pays en développement de renforcer leur coopération technique dans les domaines de l'alimentation et de l'agriculture afin de remédier à leurs problèmes alimentaires et prie instamment les Nations Unies de jouer un rôle majeur dans ce domaine en sa qualité d'instance responsable de la promotion de la coopération internationale en générale et, en particulier, de la coopération technique entre pays en développement en matière d'alimentation et d'agriculture.
18 — Souscrit à la campagne «La nourriture pour tous» de la FAO qui est un moyen de motiver la société civile à travailler à l'élimination de la faim, à sensibiliser le public à ses incidences sur le développement et à faciliter le dialogue et la mobilisation de fonds.
19 — Demande à tous les pays dans l'esprit de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), de libéraliser les marchés, en particulier en facilitant les échanges de produits agricoles avec les pays pauvres, et de créer de.s exemptions spécifiques pour les pays en développement dont le secteur agricole joue un rôle clé dans l'économie nationale en suscitant la création d'emplois et des recettes d'exportation ou dont les perspectives de production agricole viable seraient menacées.
20 — Demande en outre aux Etats de travailler à la conclusion d'accords internationaux arrêtant des normes pour le secteur de la biotechnologie et du génie génétique, et encourage la création d'un organisme qui représenterait les intérêts des pays dotés de ressources génétiques et distribuerait les recettes en résultant.
21 —Demande à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, au Fonds international du développement agricole (FIDA) et au Programme alimentaire mondial (PAM) de promouvoir — dans leurs domaines de compétence respectifs — des mesures nationales et internationales visant à intensifier la lutte contre la faim, et de régler les problèmes de production alimentaire auxquels se heurtent les différents pays en développement.
22 — Souscrit au programme spécial de la FAO sur la production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et déficit vivrier, lequel repose sur les principes de la responsabilité nationale, de la préservation de l'équité sociale et de la participation populaire et privilégie la démonstration, fondée sur la participation de meilleures techniques de production alimentaire, l'analyse des contraintes de production ainsi que le développement de la gestion de l'eau et l'exploitation de petits projects d'irrigation.
23 — Exhorte tous les organismes compétents des Nations Unies ainsi que les institutions financières régionales et sous-régionales à renforcer leur coopération dans les domaines de l'alimentation et du développement agricole.
24 — Engage les chefs d'Etat et de gouvernement prenant part au Sommet mondial de l'alimentation à adopter des décisions concrètes garantissant à tous dans tous les pays le renforcement, la protection et l'exercise du droit à l'alimentation en tant que droit fondamental de la personne, et à donner pour mandat à la FAO d'élaborer — après une large consultation avec les Etats, les organisations non gouvernementales, les organisations patronales et syndicales, les universités et les centres de recherche — un Code