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21 DE DEZEMBRO DE 1996

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Pour M. Herman, il ne faut pas être trop pessimiste car avec la monnaie unique l'on retrouvera l'usage de l'instrument monétaire qu'est le taux d'intérêt. Les pays qui ne respecteront pas les critères seront immédiatement sanctionnes par les marchés. S'ils devaient s'obstiner, alors on pourrait faire jouer les organes de la Communauté et envisager des sanctions, comme l'exclusion de la participation à certains programmes, comme le montre l'exemple du Bénélux. Une politique économique unique n'est donc pas obligatoire en cas de politique monétaire commune, comme le montre l'exemple du Bénélux. «On peut fixer des règles de procédures plutôt que des accords à la Waigel qui vont à rencontre de la souplesse indispensable.»

M. Fernandez de Traconiz estime que les pays qui n'adhèrent pas immédiatement connaîtront des turbulences qui rendront d'autant plus difficile leur adhésion ultérieure.

Si le marché est le meilleur moyen de répartir les richesses, cela ne veut pas dire qu'il soit parfait et que l'intervention publique n'.ait plus de sens.

L'offre monétaire ne peut pas être la seule politique de croissance. La politique monétaire doit être un correctif à une politique budgétaire et fiscale.

Pour M. Hoogervorst, la politique budgétaire coordonnée existe déjà car tous les pays diminuent leurs dépenses publiques. Le Luxembourg est le seul pays à avoir encore une marge en matière d'investissement. Les problèmes en Europe sont d'ordre structurel, marché de l'emploi, sécurité sociale, etc., c'est à chaque gouvernement de prendre des mesures car «on ne peut attendre les autres».

I) — Relations entre pays participants et non participants a la troisième phase de ruEfcf

i En introduisant le deuxième grand thème de la rencontre avec les Parlements nationaux, la Présidente, Mme Randzio-Plath a souligné toute l'importance de ce

' débat en indiquant que «l'Union monétaire ne pourra être réalisée qu'à condition que la question des taux de change, avec les pays qui ne participent pas à la 3ème phase, soit

| réglée». Après avoir longtemps prêché dans le désert, on

| constate aujourd'hui que les positions du Parlement européen sont partagées par tous.

I A — Un nouveau SME?

' Le représentant du Parlement hellénique, M. Yannis Yannakopoulos, a souligné que la route vers l'UEM était jonchée d'obstacles. Le premier réside dans la réduction (de Y activité économique. A cet égard, il est indispensable i de mettre en place de nouvelles initiatives pour permettre un développement de l'économie. Les critères de convergence devront être traités «en fonction de l'esprit du Traité», afin de ne pas ériger de nouveaux obstacles sur la route de l'UEM.

Si ce point est fondamental, il y a également le problème des relations avec les «out». Si des pays ^importants d'un de vue financier ou commercial restaient en dehors, cela «risquerait de créer des frictions dans la [mise en oeuvre de la politiqe de change». Malgré les laccords, il est impossible de prévoir la dynamique des marchés des changes avec le risque de voir «l'Union monétaire se transformer en champ de bataille».

«L'UEM ne pourra pas vivre en l'absence d'institutions vigoureuses et de principes biens déterminés pour fixer les limites de la cohésion.» A cet égard, plusieurs questions se posent: y a-t-il la volonté politique de l'UE «de créer des organismes et des mécanismes capables de résorber les difficultés qui pèsent sur les Etats membres? Pourra-t-on définir un budget qui soit capable de répondre aux nécessites de l'UEM? Y aura-t-il un transfert de pouvoirs vers les institutions de la Communauté?

Pour M. Yannakopoulos, le Pacte de stabilité n'est pas en mesure d'apporter une réponse à ces différentes questions. S'il peut venir en aide à la BCE, il ne donne aucune souplesse aux gouvernements nationaux pour prendre des mesures au niveau macro-économique.

Lord Desai estime que l'expérience du SME doit enseigner la prudence dans l'élaboration de toute nouvelle structure qui devra être plus flexible. Pour le représentant de la Chambre des Lords, plusieurs questions essentielles se posent: quelles seront les marges de fluctuations et seront-elles les mêmes pour tous? Quelle stratégie de défense face à des attaques spéculatives? Sera-t-il possible de réaligner avant l'entrée définitive dans l'Union monétaire?

Pour Lord Desai, les marges devraient être supérieures au 2,5% initial mais inférieures au 15 % actuel. En fait, «il faudrait pouvoir traiter chaque pays selon ses mérites» et donc conclure des accords bilatéraux entre les «pré-in» et la BCE.

Pour les «in», l'entrée dans l'Union monétaire ne signifiera pas la fin des problèmes. La question qui se pose est de savoir s'il faut une application stricte des critères ou une interprétation assez souple. Mais au-delà de ce point, l'essentiel réside dans le l'ait que la monnaie unique devra être crédible une fois qu'elle sera établie. «La crédibilité d'une monnaie est plus importante que sa force ou sa faiblesse.» Face aux attaques spéculatives, quelle sera l'attitude de la BCE? Y aura-t-il une certaine flexibilité dans des marges appropriées par rapport au dollar?

D'autres questions se posent. «Comment la BCE va-t--elle réagir face au maintien d'un euro fort?» Si la BCE mène une poli.tique de taux d'intérêt très dure, l'adhésion des «pré-in» sera rendue encore plus difficile. Comment l'euro s'ajustera-t-il par rapport au dollar et au yen, à la lumière des divergences de productivité? Comment ajuster l'euro en cas de chocs asymétriques qui frapperaienl l'Europe mais pas les Etats-Unis ou le Japon?

En conclusion, Lord Desai a rappelé que le véritable test pour une monnaie est de voir si «elle favorise une croissance rapide et un renforcement de l'emploi, car la monnaie n'est qu'un moyen et pas une fin en soi».

Le rapporteur du PE M. Herman a rappelé que le Traité prévoyait que la politique des taux de change relève de l'intérêt commun'. Il s'agit donc d'une obligation qui s'impose à tous, «in» ou «out».

Comment s'assurer que les taux de change réels restent stables. Pour M. Herman, ¡1 s'agit de repenser les caractéristiques du SME en éliminant les erreurs commises. Il s'agit notamment d'avoir des marges qui ne soient pas trop étroites, par ailleurs, les décisions de réalignement doivent être prises en fonction des évolutions économiques et non pas en fonction de considérations politiques. C'est'pourquoi, les autorités monétaires doivent pouvoir initier le processus.

En ce qui concerne les relations avec le dollar ou le yen, la BCE ne sera pas seule à décider puisque la politique de change reste l'affaire du ConseiL