O texto apresentado é obtido de forma automática, não levando em conta elementos gráficos e podendo conter erros. Se encontrar algum erro, por favor informe os serviços através da página de contactos.
Não foi possivel carregar a página pretendida. Reportar Erro

21 DE DEZEMBRO DE 1996

73

La nécessité d'encadrement constitue le troisième élément de cette solution. L'abandon total de la politique monétaire et l'abandon relatif de l'instrument budgétaire ne laissent que peu de choix aux gouvernements qui ne peuvent pratiquement plus agir que sur des éléments rigides et très sensibles, comme le niveau des salaires, le coût salarial ou les prix. La marge des manoeuvre étant très faible, les instruments de politique européenne deviennent donc de plus en plus importants.

Le représentant de l'Assemblée portugaise, M. Joël Hasse Ferreira, a indiqué que le Parlement portugais est, à une très large majorité, en faveur d'une adhésion rapide à la monnaie unique. La voie pour passer à la monnaie unique est de toute manière une obligation pour l'économie portugaise.

Les pressions des marchés financiers vont conditionner les relations entre les «in» e les «out». Pendant la période transitoire, en 1998, les risques d'instabilité seront grands malgré les efforts de convergence. Ceux-ci seront d'autant plus forts si des doutes subsitent. Les petites économies seraient celles qui pâtiraient le plus de telles perturbations. Au plus de délai d'entrée dans la monnaie unique sera long, au plus les risques de turbulences seront importants.

Le dialogue entre les banques centrales doit être amélioré afin d'accoitre le contrôle préventif et pour que «les interventions nécessaires ne soient pas mises en péril». Pour M. Hasse Ferreira, les règles entre l'euro et les autres monnaies européennes doivent être conçues de manière suffisamment strictes. Si l'on permet une certaine marge de spéculation, il y aura des risques importants pour les économies faibles et pour les secteurs faibles des économies fortes. «Ces mesures préventives sont encore plus importantes qu'une restriction excessive.» Les règles doivent assurer une certaine proximité entre les taux de change réels, sinon le marché unique risque d'être mis en péril. A cet égard, il est nécessaire de faire preuve de solidarité européenne.

Le rapporteur du PE M. Katiforis rapelle que dans la troisième phase, il n'y aura pas de possibilité de spéculation entre les monnaies qui feront partie du «cercle magique» de l'euro, toutefois il y aura des possibilités de spéculation entre l'euro et les autres monnaies internationales. La meilleure façon d'y faire face est de fixer des parités réalistes et de maintenir une parité économique stable qui maintienne la confiance par rapport à la monnaie. L'inflation, la balance des paiements et le chômage seront autant d'éléments qui contribueront à cette confiance.

Pour limiter la spéculation, des préalables sont indispensables. Il faut, notamment, des parités relativement souples, agir rapidement car il n'y a pas de raison d'attendre trois ans pour introduire concrètement l'euro, veUler à faire entrer rapidement les «out».

Des difficultés devront être surmontées (opposition entre équilibre interne alors que l'euro devient une monnaie de référence, symétrie entre monnaies fortes et monnaies faibles, etc.) en relançant la solidarité européenne. «Avec l'euro, il faudra fonctionner de plus en plus comme en Etat» en se rapprochant du concept d'économie unique qui prenne en compte l'intérêt de toutes les parties.

Le débat

Les fontamentaux, ce ne sont pas seulement les éléments nominaux (Lord Desai).

La globalisation des marchés ne répond pas à des lois naturelles, elle a été crée par la politique. Le développement d'une forme de capitalisme parasitaire n'est bon ni pou les économies nationales ni pour l'économie européenne. 1/ faut donc réglementer à nouveau les marchés financiers et se demander comment créer un nouveau système monétaire mondial qui tire les enseignements des échecs de Bretton Woods (M. Hiksch, Bundestag-D).

Le marché unique est une réponse à cette globalization. L'idée d'une taxe sur la spéculation serait une bonne source de revenus mais cela ne mettra pas fin à la spéculation car il y aura toujours des bourses comme Singapour ou Tokyo pour accueillir ces capitaux, surtout s'il n'existe pas de mécanismes internationaux. A force d'innovation dans ce domaine est immense et permet de contourner tous les obstacles (Mme Randzio-Plath).

Pour M. Hasse Ferreira, après 1999, des bandes de fluctuation de 15 % seront excessives. «Il faut que les taux de change correspondent effectivement aux mécanismes de marché et ne soient pas seulement une stratégie compétitive qui est d'ailleurs contraire au principe de solidarité européenne.»

M. Hatry reconnaît que les différenciations se sont accrues depuis Maastricht. Mais cette différenciation a été causée par le fait que les pays les plus proches s'en sont éloignés et inversement. Il est donc à souhaiter que désormais tous aillent dans le même sens.

A propos des PECO, le sénateur belge souligne qu'il ne forme pas un ensemble homogène. Si un pays comme la République tchèque est proche des critères, d'autres en sont extrêmement éloignés, notamment sur le plan de l'inflation.

En Europe, on va créer un «petit Bretton Woods à l'échelle de l'UEM» mais M. Hatry ne croît pas que cela soit extensible au niveau mondial, tant pour des raisons techniques que politiques.

Pour M. Katiforis, la globalisation ne va pas disparaître et d'ailleurs il n'est pas forcément mauvais que les capitaux puissent circuler au niveau mondial afin de répondre aux besoins d'investissements. Ce qui est mauvais, c'est une circulation des capitaux sans aucun rapport avec l'investissement. Le contrôle n'est pas facile et pour y parvenir il faut absolument un certain degré de programmation économique. Il s'agit d'une «utopie de dire ou de penser que les marchés vont nous orienter vers une solution idéale», comme c'est une utopie de vouloir tout planifier sur les marchés. Le problème aujourd'hui c'est que la situation du marché ne nous permet pas d'împoser les quelques contrôles qui seraient nécessaires.

Intervenção do Deputado do PS Joel Hasse Ferreira no Parlamento Europeu em 29 de Maio de 1996

Sr.° Presidente, Caros Colegas,

Minhas Senhoras e Meus Senhores:

Depois de largos anos de debates relativos ao estabelecimento de uma moeda única, sem a qual não haveria verdadeira integração económica europeia, o Tratado de Maastrich comprometeu a Europa da União num processo que nos aparece como irreversível, tendo o Conselho Europeu de Madrid avançado com a designação de euro para a moeda única a usar por alguns dos países da União, a partir de Janeiro de 1999.